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mercredi 11 juin 2014

Le pourquoi du scandale de l'AFP: les mensonges obligés sur Slaviansk contre les crimes de guerre

Depuis hier, beaucoup s'étonnent du niveau de l'information propagée par l'AFP à propos de la guerre en Ukraine. Y a-t-il réellement volonté de désinformation ou est-ce une regrettable erreur? Montrer les bombardements de la ville de Slaviansk et affirmer que cela est le fait des séparatistes ressort au minimum de l'incompétence, au plus de la manipulation.
 
Ce sont ces images qui ont fait scandales chez les spécialistes,
 
 
Mais qui ont été reprises par les masses médias, notamment par le groupe de presse du Centre. Que la ville soit justement aux mains des combattants, cela n'a pas choqué les journalistes français. De toute manière combien de personnes en France sont capables de vérifier l'information et combien en auraient tout simplement envie? Donc l'information passe, même si elle est contestée dans certains milieux restreints ou sur internet. Mais pour la plus grande partie des gens, la destruction de l'Ukraine est le fait des "pro-russes" que le vaillant Gouvernement ukrainien combat pour sauver la population. C'est la propagande lancée par les médias ukrainiens, elle est reprise par les médias français.
 
Que les médias ukrainiens tiennent ce discours, soit, c'est normal, ils sont en guerre contre une partie de leur propre peuple et doivent le justifier, en fait surtout le cacher. Car  la population ukrainienne ne comprendrait pas pourquoi des villes entières sont détruites. S'il y a des combattants, il y a surtout des civils.
 
Comment expliquer ce qui reste de Cemionovka? Une ville en ruine, une ville fantôme. (Désolée de ne pouvoir qu'indiquer les liens de cette manière, mais je ne peux pas enregistrer directement depuis Youtube les vidéos concernant Cemionovka, ça bloque ...)
 
Car à un moment donné, il faudra donner des explications, et devant les ukrainiens, et devant la communauté internationale, et devant la justice.
 
En ce qui concerne la justice, la CEDH a pris le 13 mars 2013 une décision sur les mesures provisoires demandées par l'Ukraine elle-même contre la Russie. Même s'il ne s'agit que d'une décision intermédiaire, elle est intéressante. Avant le référendum en Crimée, l'Ukraine a demandé à la CEDH de prendre des mesures pour protéger la population ukrainienne, surtout en Crimée, contre l'agression de l'armée russe, qui ne doit pas manquer de se produire. En fait, Kiev espèrait un soulèvement des habitants de Crimée contre la Russie en raison du referendum, ils espèraient une annexion de force, ce qui a été présenté dans les médias occidentaux. Or, le processus s'est passé dans le calme et la joie sincère de la population, l'armée n'est évidemment pas intervenue contre la population. Mais ça, l'Ukraine ne pouvait pas le savoir en avance. Or, la CEDH accepte de prendre des mesures provisoires dans le cadre du recours interétatique déposé, mais elle les prend à l'encontre des deux pays. Autrement dit, elle demande à l'Ukraine et à la Russie de ne pas prendre de mesures pouvant porter atteinte à la vie et à la santé de la population ukrainienne.
 
En résumé, l'Ukraine se retrouve sans la Crimée, avec une décision délicate de la CEDH même si elle est intermédiaire, et une "opération anti-terroriste" qui tue des civils et détruit des villes entières. Bref, l'Ukraine se trouve en train de violer la décision de la CEDH qu'elle a elle-même demandée. Ironie du sort. Or, en manipulant les médias et les informations, ce n'est pas elle qui viole, ce sont les pro-russes. Elle cherche donc à se couvrir aussi juridiquement d'un recours possible pour crimes de guerre, voire génocide.
 
C'est la première raison pour laquelle il faut cacher les informations et les manipuler.
 
La seconde raison vient du fait que, grâce aux médias indépendants et à internet, l'information circule. Elle arrive aux oreilles des ukrainiens et de la communauté internationale. Il faut donc réagir. Par exemple, Youtube aux Etats Unis avait fermé Anna-news, une chaîne internet alternative très suivie, juste avant les élections présidentielles en Ukraine, pour bloquer la diffusion d'une "autre"information. Les médias occidentaux, les portes-paroles et autres services officiels de diffusion d'informations de plus en plus formatées reprennent tous en coeur le même discours: la Russie est fautive et si elle n'y est pas ce sont les "pro-russes". Petit détail linguistique, en russe on les appelle plutôt les résistants, mais il semble que la résistance à Kiev ne puisse être pro-ukrainienne, c'est-à-dire dans l'intérêt de l'Ukraine du point de vue des médias.
 
De cette manière on en arrive à une manipulation totale des médias. Soit pour l'Ukraine, mais la France? Nous avons d'autres traditions, il me semble. Et désolée si ce n'est pas politiquement correct, mais la grande démocratie ukrainienne et les valeurs européennes qu'elle appelle de ses voeux sont celles des années 30.
 
Le problème de la France est qu'elle a pris parti, car elle a dû choisir un camp. Dans une guerre, il n'y a pas de place semble-t-il pour l'analyse objective et humaine. Et même si ce camp est allé trop loin pour pouvoir le dénoncer, il est trop tard car le dénoncer c'est se dénoncer soi-même. Elle pourrait le faire si elle avait une politique étrangère propre. Si l'on avait des Hommes politiques. Se rappellera-t-on ses origines? Je l'espère.
 
 
 
 
 
 
 
 

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