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mercredi 14 octobre 2015

Crash du vol MH17: le rapport définitif ne résoud pas la question de la responsabilité


Pourtant nous l'attendions avec tant d'espoir. Mais finalement, le rapport du Bureau hollandais pour la sécurité, qui est en charge de l'enquête, n'a pu la mener à son terme. Soit, un missile sol-air a abattu le boeing, mais on ne sait pas qui l'a tiré, il est indiqué que l'Etat sur le territoire duquel a lieu un confit armé doit renforcer les mesures de sécurité. Ce que Kiev n'a pas fait.
Bref, on reste sur sa faim.


Le mardi 13 octobre, le Bureau néerlandais pour la sécurité rendait ce qui devait être son rapport définitif sur les circonstances du crash du boeing de la Malaysian Airlines, le 17 juillet 2014, dans le Donbass, c'est-à-dire dans la zone de combat entre l'armée régulière ukrainienne et les combattants de la région, qui refusent de reconnaître l'autorité du nouveau Gouvernement après le putsh qui a eu lieu à Kiev en début d'année.

Vous pouvez retrouver notre article sur le crash ici.

Un rapport intermédiaire avait déjà été rendu, qui ne faisait que confirmer que le boeing avait bien été détruit en vol. Maintenant c'est toujours la même chose. Et ces rapports reprennent très bien ce qui se dit dans la presse occidentale depuis le début.

Donc,il paraît que nous nous approchons doucement de la vérité. Cette fois-ci un missile BUK aurait donc bien été tiré contre l'avion, comme l'affirme la presse depuis le début, c'est-à-dire avant l'enquête.

Comme l'écrit France Info:

"Le vol MH17 s'est écrasé à la suite de la détonation d'une ogive à l'extérieur de l'avion contre le côté gauche du cockpit, a précisé le directeur de l'OVV, Tjibbe Joustra, lors d'une conférence de presse.Cette ogive correspond au type de missiles installés sur les systèmes de missile sol-air BUK."
Et c'est à ce moment que la presse française s'emballe et l'on voit tous les titres affirmer dans une magnifique expression du pluralisme de la pensée qu'il s'agit d'un missile russe. Pour autant, la Russie a conduit une enquête parallèle, puisqu'elle n'a pu être autorisée à participer à l'enquête "indépendante et internationale", les éléments de preuve apportés n'étant pas pris en compte. Ainsi, le constructeur russe de ce missile a fait une reconstitution en conditions réelles. Et ses conclusions diffèrent de l'appréciation théorique des experts néerlandais.

Selon eux, si le boeing a bien été tiré avec un système BUK, dans ce cas, il ne s'agit pas, vu les impacts sur le fuselage de l'appareil en résultant, des missiles 9M38M1, mais d'une version plus ancienne, à savoir les 9M38.

Ce qui est important, car la production de ces armes est soviétique et non russe, elle est donc présente sur tout le territoire de l'ex Union soviétique, notamment en Ukraine. En revanche, elle n'est plus produite en Russie depuis 1986 et ces missiles ont été officiellement retirés de l'armement russe en 2011.

Pour les russophones, voici l'intégrale de la conférence de presse (plus de 2 heures) avec la reconstitution:



De la même manière, le territoire à partir duquel le missile a été tiré est particulièrement large. Il s'agit d'un territoire d'une superficie de 320 km2 dans l'est de l'Ukraine. Autrement dit, d'un territoire dont certaines parties sont contrôlées par l'armée ukrainienne, un partie par les combattants du Donbass. 

Du coup, aucune conclusion n'a été tirée. Les experts russes insistent sur le fait que vu l'angle de tir et l'impact, le missile a été tiré depuis la partie contrôlée par l'armée ukrainienne. A l'inverse, Kiev insiste sur la responsabilité des combattants, voire de Moscou. Mais les ukrainiens sont les seuls à aller aussi loin. Comme le déclare leur ministre des affaires étrangères sur CNN, la Russie a fait payé à l'Ukraine le prix de son indépendance. Quel est le rapport avec "l'opération anti-terroriste" qui couvre une guerre civile, cela n'est pas indiqué.

Autre point important, le rapport reproche à l'Ukraine de ne pas avoir fermé l'espace aérien:
"Nous avons conclu qu'il y avait suffisamment de raisons, pour les autorités ukrainiennes, de fermer par précaution l'espace aérien au-dessus de la partie est du pays", a précisé Tjibbe Joustra, de l'OVV, mardi. Le jour du crash, le 17 juillet 2014, 160 avions avaient survolé cette zone en guerre, selon l'enquête."
L'Ukraine se défend en affirmant qu'elle ne savait pas qu'un tel risque existait, puisqu'il ne s'agit pas d'une guerre classique. A ce sujet, rappelons que, lorsque l'armée ukrainienne a envoyé des avions bombarder le Donbass, les combattants ont pu toucher certains avions. Ainsi, début juin, un avion militaire ukrainien AN-30 a été tiré à côté de Slaviansk.


Même si l'on ne voit pas de systèmes BUK intervenir ici, le pouvoir ukrainien devait effectivement fermer l'espace aérien à l'aviation civile vus les risques encourrus en période de conflit armé.

Malgré tout cela, malgré les déclaration dithyrambiques sur l'impartialité du travail de la commission faites par l'Ukraine et les Etats Unis, la Russie, à l'inverse, souligne la partialité de l'enquête. Ne comprenant pas pourquoi elle est appelée à "collaborer" uniquement maintenant, quand les conclusions sont posées, alors qu'elle fut écartée de l'enquête.

Par ailleurs, on se demande toujours où est passé le contrôleur du ciel de Dniepropetrovsk qui dirigeait le vol. Puisque juste après le crash, elle est soudainement partie en vacances. Et personne ne la cherche. Sachant que cette charmante Anna Petrenko est supporter de l'organisation extrémiste Secteur Droit.

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Pour couronner le tout, le Bureau néerlandais estime qu'il n'est pas de son ressort de désigner qui sont les responsables. Cela, comme le précise le Premier ministre néerlandais est de la compétence de la commission d'enquête pénale. Il faut dire que, dans son objectivité, le président du Bureau néerlandais, affirmait déjà aux journalistes néerlandais justement, que certainement ce missile avait quand même été tiré depuis la zone contrôlée par les "rebelles". L'on peut donc certainement attendre une grande objectivité de l'enquête pénale ...

Autrement dit, l'enquête sur le crash du boeing assurant le vol MH17 a été totalement bâclée par le Bureau d'enquête néerlandais, ce qui lui a permis, avec difficulté, de pouvoir laisser sous-entendre la responsabilité des combattants du Donbass. Mais plus, il n'a pas pu. Déjà a-t-il fallu attendre le coup d'éclat de cet été où, en août, l'on a, d'un coup d'un seul, "retrouvé" un bout de missile  qui pourrait à vue de nez être un BUK et les experts indépendants ont décidé un an après d'y jeter un coup d'oeil. Et ce missile est évidemment celui qui a descendu l'avion en question. Il n'appartient pas à tous les débris résultants des bombardements incessants effectués par l'armée ukrainienne de la zone du crash, avant que les experts finissent, en désespoir de cause, pas venir faire très rapidement un tour.

Maintenant, évidemment, la partie encore plus politique de l'affaire doit se mettre en route. car sans avoir pu établir de faits concrets et incontestables, sans les avoir réellement cherchés non plus, les experts indépendants et les autorités démocratiques pourront désigner les responsables. Jusqu'où iront-ils? 

2 commentaires:

  1. On ne comprend surtout pas pourquoi depuis cette catastrophe l'enquête a été classée top secret...?! Pourquoi donc ?

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  2. Les Néerlandais ont faient leur enquête sans connaître les données recueillies (toujours sous scellés) du centre de contrôle aérien par le SBU et sans connaître ceux des satellites américains. La clé du mystère est pourtant là. Si Washington voulait vraiment accusé la Russie au lieu de laisser courir des suppositions, il aurait montré la preuve que ce sont les russes ou les Russophones de Donbass qui ont faient le coup. Or cette preuve montrerait 'elle pas que ce sont leurs petits amis de Kiev ou une faction ukrainienne qui a abattu l'avion civil.

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