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mercredi 9 novembre 2016

D. Trump 45e Président des Etats Unis: l'espoir d'un apaisement international


Malgré une pression médiatique sans précédent et le soutien plus qu'inconditionnel des "leaders" de la communauté internationale à Hillary Clinton, Donald Trump a gagné les élections américaines et devient ainsi le nouveau Président des Etats Unis, avec lequel il faudra bien travailler. Les réactions dans le monde suivent la ligne de fracture que la présidence Obama a renforcé tout au long des guerres et des révolutions démocratiques, en couleurs et finalement cahotiques. Qu'attendre de cette présidence? Quelques remarques en attendant de pouvoir juger sur les actes.


Ceux qui aiment la rupture  devraient être satisfaits. F. Hollande, qui pourtant avait fait sa campagne sur le mode de la rupture avec Sarkozy ne digère pas la perte du grand frère, presque du père américain. Le Figaro titre : 
Élection américaine : le gouvernement sonné par la victoire de Trump
Il faut dire que tout le système travaillait pour H. Clinton. Son staff qui discutait des questions à poser à Trump avec les médias, les sondages qui la donnaient quasiment tous gagnante, rien que 322 au cours du dernier mois. Forcément, la France, totalement alignée sur la politique atlantiste agressive de Washington, politique menée par Obama et devant être renforcée par Clinton, la France a la gueule de bois.

Le Washington Post soupçonnait F. Hollande d'appeler les électeurs américains à voter contre Trump:
The statement was immediately seen as implicit endorsement of Hillary Clinton
Jean-Marc Ayrault, grand stratège de la diplomatie française "essaie de comprendre". Ce n'est pas facile pour lui. Car la question reste sensible: qui va maintenant donner les ordres? La politique  de conciliation annoncée par Trump ne peut pas plaire à cette caste politique proche des néoconservateurs américains, sorte de réincarnation chauchemardesque du néotrotskisme.

Et dans un sursaut ressemblant plus à un moment de crise existentielle qu'à une prise de conscience, il déclare:
Assurant que «la France continuera de travailler avec les États-Unis», le locataire du Quai d'Orsay a toutefois tenu à prévenir que l'Hexagone était «allié mais pas aligné» sur son ami, avec qui il «discutera d'égal à égal».
La France choisit manifestement sur quelle ligne s'aligner. Mais sans leader, cette ligne aura du mal à survivre, ce qui est une bonne nouvelle.

Car dans son discours d'élection, D. Trump a parlé de la reconstruction nationale, de sa volonté d'être le Président de tous les américains appelant à l'union nationale, de la nécessité de relancer l'économie, ce qui passe par une politique de grands travaux, créant également des emplois. Une seule phrase sur la politique internationale, très vite, comme un élément secondaire de son programme: il est prêt à travailler avec tout le monde. Et c'est pour lui de cette manière que les Etats Unis retrouveront leur place de leader.

Forcément, il y a quelques inquiétudes. L'OTAN rappelle immédiatement à quel point le rôle de leader des Etats Unis est fondamental - pour la survie de l'institution, certes.


Et la panique touche également l'Ukraine. Liachko, déclare que c'est une catastrophe pour l'Ukraine, et qu'il va bien falloir que les ukrainiens finissent de s'occuper de leurs affaires, ce qui serait effectivement catastrophique pour le pouvoir en place:



L'ancien ambassadeur américain en poste à Moscou après un élan du coeur a retrouvé ses esprits, féliciter Poutine n'était pas des plus à propos, il a effacé ce tweet:


En revanche, en Russie, il y a de l'espoir que la situation finisse enfin par se calmer. Il y a peu de chances pour que Trump considère la Russie comme la principale menace pour les Etats Unis, donc la crise de russophobie dans le monde atlantiste et l'agressivité politique vont diminuer. Ce qui ne veut pas dire que les Etats Unis et la Russie deviennent du jour au lendemain les meilleurs amis du monde. Ce sont des pays concurrents, qui chacun a sa place sur l'échiquier international et chacun va défendre ses intérêts. Ce qui sera beaucoup plus difficile pour l'Europe. 

La politique américaine risque de se reconcentrer sur ses propres problèmes, ce qui va certainement avoir des conséquences en matière de soutien financier apporté aux structures politiques contestataires à l'étranger. Toutefois, rien de radical n'est à attendre rapidement, car même si les Républicains récupèrent également les Chambres, les lobbys sont très puissants et les décisions se prennent souvent dans les couloirs.

En tout cas, une conclusion, très banale, peut être tirée pour la France: en se déplaçant massivement dans les bureaux de votes, les électeurs américains ont fait mentir tous les sondages. Rien n'est joué d'avance, rien n'est perdu. Il faut se battre jusqu'au bout. Voyons si nous serons capables de reprendre le contrôle de notre pays.

8 commentaires:

  1. Bonjour Karine, merci pour votre article ; je commençais à me dire que Trump pouvait gagner mais je n'osais pas y croire ; c'est une défaite sévère pour les atlantistes béats ; quelle claque ! Mais les faucons US ne vont pas désarmer aussi facilement ; si Trump s'oppose à leurs plans, une balle perdue est si vite arrivée

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  2. Les bonnes nouvelles sont rares et l'élection de D. Trump est à savourer.

    Ce n'est peut-être pas la France qui a la ''gueule de bois'' mais plutôt cette entente médiatico-politico-judiciaire, plus préoccupée du bonheur de l'étranger que du malheur du Français et qui doit se demander comment les bonnes vieilles recettes à base d'enfumage n'ont pas fonctionné.

    Le grand remplacement n'est pas un fantasme et l'exemple américain est un très grand espoir, pour les peuples d'Europe et pour la France en particulier, d'enrayer ce projet criminel avant qu'il ne soit trop tard. La victoire de M. Le Pen serait donc aussi une très bonne nouvelle dans quelques mois.

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  3. Au cours d'un débat télévisé, Trump avait lancé à Clinton : "Vous devriez être en taule !". La suite des évènements promet d'être riche en rebondissements.

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  4. Il est malheureusement à craindre que la volonté surement sincère de Trump de normaliser les relations avec la Russie se heurte à de très fortes pressions aussi bien dans l'administration et les organes de sécurité américains que chez les alliés au premier rang desquels les néoconservateurs de l'UE et des gouvernements européens avec bien sûr les russophobes hystériques baltes et polonais mais aussi allemands et français.
    La russophobie et la crainte irrationnelle du "danger russe" entretenues par les "zélites" politiques et médiatiques étant un instrument essentiel pour maintenir l'unité occidentale et la soumission des peuples

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  5. Ne boudons pas notre plaisir, cette claque aux "élites", est jubilatoire. Trump va, de toutes façons, être obligé d'être fidèle à une partie de ses engagements, sous peine de graves ennuis de la part des compatriotes qui ont voté pour lui. Pour ce qui est de la politique étrangère, s'il sait choisir ses collaborateurs, il pourra améliorer le climat épouvantable qui existe entre son pays et la Russie. Je suis persuadée qu'on ne va pas lui faciliter les choses, mais bon, l'espoir fait vivre.

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  6. Espérons que les abstentionnistes français tireront des leçons de cette élection.

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  7. http://www.athena-vostok.com/election-de-trump-analyse-a-chaud

    Je ne suis pas certain que Donald ce vilain canard tienne l'ensemble de ses promesses et notamment dans le domaine international. La menace sur les grands équilibres restent les mêmes ...

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